Le projet est né lors d’une visite pastorale en octobre 2016, dans le secteur pastoral de Maitikoulou qui compte 43 villages pour une population d’environ 24.000 habitants. La majorité des jeunes que nous avons rencontré vivaient une situation dramatique, avec l’impossibilité de fréquenter l’école à cause de la rébellion. Des jeunes moins de dix-huit enrolés dans le groupe rebelle RJ (Révolution pour la Justice), comme ce jeune de douze ans, qui nous répondait qu’étant au CM2 sans enseignant dans son école, il préfèrait entrer dans la rébellion pour gagner son pain quotidien.






Selon le témoignage de nos Agents pastoraux, près de 460 enfants étaient dans les groupes rebelles sur ce secteur. Beaucoup ont envie de retourner à la vie normale, mais n’ont pas de soutien.
De ce fait, nous nous sommes engagés selon notre moyen financier à en sauver quelques-uns d’entre eux en attendant d’en accueillir davantage. C’est ainsi que nous avons pu faire venir 17 enfants soldats au centre-ville de Markounda, situé à 445 Km de Bangui. Parmi les 17, il y a 4 filles.
Nous leur avons payé le transport à moto pour venir jusqu’à Markounda en les logeant dans une maison de trois studios. Nous les avons inscrits à l’école, en nous occupant de leurs fournitures, nourritures et autres nécessités. Voilà comment est né le projet
Par la suite, pour trouver une solution à ce drame, afin de garantir le droit de ces enfants, leur éducation et l’avenir du pays, la Paroisse St. Joseph de Markounda a créé un centre d’accueil pour les enfants soldats, pour permettre aux enfants de la zone de reprendre l’école et petit à petit soient insérés dans leur famille respective.
Depuis le démarrage du projet chaque année 20 enfants soient inscrits à l’école et et après leur scolarité retournent à la vie normale au bout de trois ans. Nous n’avons pas pu accueillir tous les enfants qui le sollicitaient et n’avons pas la possibilité d’assurer toutes les formations professionnelles souhaitées comme la mécanique, la maçonnerie, menuiserie, etc….
Malgré les difficultés, le projet poursuit son objectif et les enfants ont bénéficié des choses suivantes :
- 2 maisons de trois pièces chacune ont été mise à leur disposition
- 20 lits, 20 draps, 2 tables, 4 bancs, assiettes, marmites, lampes leur ont donné.
- Les 20 kits scolaires leur ont été remis.

Crise début 2018
Suite à un conflit très violent entre deux groupes rebelles Les Selekas à majorité musulmane (musulmans centrafricains, tchadiens, soudanais et autres pays) et le RJ (Révolution pour la Justice) dans un village de 2000 habitants du nom Bodjomo, situé à 30 km de Markounda, plus de 7000 personnes se sont réfugiées à l’Eglise Catholique de Markounda, avec plus de 2000 enfants, 167 femmes enceintes et 110 handicapés.
l’Association Jose del Rio a assuré les premières nécessités comme la fourniture de l’électricité, les soins urgents, les kits pour les femmes enceintes… Puis, l’assistance sanitaire de MSF Hollande est venu renforcer cette aide. Il a fallu faire face à de nombreux problèmes relatifs à l’eau, l’hygiène (Toilette, Douche, Poubelle), le couchage(bâche, couverture, etc…) et la nourriture.













Le Centre de Santé José del Río
L’association José del Río a aidé à l’ouverture d’un centre de santé en 2018 à Markounda, sous-préfecture ne disposant plus d’aucune structure médicale locale depuis plusieurs années.










Des locaux ont été réhabilités et investis par une nouvelles équipe médicale constituée de 7 personnes ( 1 Infirmier diplômé d’État, un pharmacien, un aide-soignant, un hygiéniste…).
Le centre de soins a été approvisionné en médicaments et a ainsi pu faire face aux maladies les plus fréquemment rencontrées sur le site : Paludisme, Diarrhée, Vomissement, Anémies, Conjonctivite, Infection respiratoire haute et basse, Gastrite, Ulcères, Parasitose, IST, Grippe, Blessure, Fièvre, Infection urinaire, Brulure, Infection génitale et Hernie.
Le centre de santé a assuré ses premiers accouchements et a aussi permis l’évacuation de malades à Bossangoa.


Par an, c’est 2500 à 3000 patients qui sont soignés dans ce centre, parmi les pathologies traitées (Paludisme, diarrhée, hernie, vomissement, plaie, etc…), le paludisme est plus fréquent avec 62%.
