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  Témoignages Garcons-Filles ex Antibalaka

C’était un matin. Nous étions nombreux les enfants au centre du village auprès du marché et dans les quartiers. Des hommes armes sont arrivés, ils parlaient arabe, ils ont commencé à tirer, ils étaient nombreux, ils nous ont attrapé une vingtaine.

Obligé à monter sur un Camion. Nous sommes arrivés à Bangui et tout de suite ils nous ont enfermés dans un Container sans nous donner à manger ni boire. Nous tous nous avons commencé à taper fort sur les parois du container, mais personne n’ouvrait. J’ai vu  mes amis mourir l’un après l’autre…je pleurais. L’odeur était devenu insupportable…j’ai continué à taper, à donner des coups de pieds, mais je perdais mes forces… Finalement un militaire Seleka m’a ouvert ; il m’a giflé ; après il avait besoin des cigarettes, il m’a envoyé les acheter. J’ai ainsi profité de m’enfouir.

J’avais beaucoup de haine dans mon cœur, je ne pouvais pas accepter la mort de tous mes amis. A’ l’arrivée des Antibalaka je suis entré chez eux. Ils m’ont vacciné, j’ai fait le combat pour me venger.

Un garçon.

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Dans le village sont arrivés des gens armés de fusil, machettes et flèches. J’étais avec mon oncle et ma tante enceinte. Ils ont pris toutes les femmes du village et obligé à se mettre en rang. Nous les hommes attachés sou le tire de leur fusil. Ils ont tué les mamans. Entre elles n4 étaient enceintes, ils ont ouvert leur ventre, arraché les bébés et lancé dans l’air. Apres ils sont partis. J’étais choqué, mon oncle plairait fort. Ils m’ont dit que j’étais évanoui. Encore aujourd’hui je n’arrive pas a dormir et après le repas si j’y pense je vomis.  Les rencontres avec la sr Elvira m’aident beaucoup.

Un garçon

J’ai fait beaucoup de mal…j’ai tué beaucoup de personnes même des femmes et des enfants….

J’avais de la haine dans mon cœur…Les Seleka ont tué papa et maman devant mes yeux…c’était insupportable…Je suis entrée dans les antibalaka tout juste pour ça : pour venger mes parents. C’est avec, bien sûr, le produit que les chefs me donnent autrement je n’aurais pas eu le courage.

Une fille

Pour moi ce qui m’a beaucoup choquée c’est le fait d’être obligée par mes chefs de faire en morceau les corps des personnes déjà tué par les garçons. Je ne trouve pas nécessaire de faire ça car finalement la personne était déjà morte…

Une fille

Moi je n’ai pas tué. Je restais toujours à la cuisine pour préparer les repas pour les combattants. Bien sûr j’étais obligée à aller VOLER pour trouver de quoi préparer.  J’ai vu l’autre tué mais …moi je n’ai pas tué. Oui j’ai eu relation avec un garçon qui est devenu mon mari et nous sommes toujours ensemble. Je suis enceinte de 06 mois. J’ai dit à mon mari que nous devons être une famille normale et que nous devons dire NON à la Violence pour toujours. Il est d’accord avec moi. Merci je suis très contente parce que nous avons commencé avec la sr elvira une formation des Couples. Je suis sure que ça va beaucoup nous aider. Maintenant mon mari ne fait rien et moi aussi : c’est difficile pour nous vivre et en plus un enfant en route !!

Une fille « maman »

Nous étions derrière la ville de Carnot pas loin des chantiers de diamant. C’était pour chercher les musulmans et les tuer. Avant les Seleka ont tué beaucoup de personnes dans mon village (Bossentele) entre autre mon oncle et sa femme, ma grand sœur enceinte et mon grand-père : ce jour ils ont fait un massacre. Je me suis dit … » moi aussi je vais en tuer autant… » Mon chef avait tué une personne et il m’a demandé de lui couper la tête. Je l’ai fait et je partais. Mon chef m’a appelé, il m’a dit de prendre la tête de la mettre dans un sac et de l’amener à Gamboula pour montrer à nos Co militons de la Bâ de quoi nous sommes capables. Je me vois encore sur la moto…j’ai eu des troubles pendant ce voyage…

Un garçon

J’ai cet enfant entre mes bras…il a deux ans .Le Mr un des chefs de groupe Antibalaka ici à Berberati s’appelait Junior m’a abandonné. Je ne sais pas où il est partie. J’ai encore ma maman tandis que papa avait été tué par les Seleka vers Mambere. La maman est devenue âgée, elle n’a plus de force.   Je voudrais seulement un soutien pour m’occuper de mon enfant.

Une fille « mère »

J’étais abandonné par le garçon, le papa de cet enfant. J’avais participé aux groupes Antibalaka avec mon oncle qui m’a entrainé là-dedans… Je viens de suivre chez les sœurs de la Charité une Formation en couture et j’ai reçu une machine à coudre, du tissu, un pagne. J’espère réussir à me débrouiller avec ce que j’ai pu apprendre même si, il faut le dire, ici dans la ville de Berberati il y a déjà beaucoup de couturiers expérimentés. Je vous demande de prier pour moi. Je voudrais oublier tout ce que j’ai fait et j’ai vu de mal : que Dieu me pardonne !!

 

Une fille « mère »